Quelle mutuelle choisir quand on est freelance ?

quelle mutuelle freelance

Quand on devient freelance, on perd la protection sociale liée au statut de salarié et la mutuelle que notre SSII prenait pour nous jusqu’à présent. Il faut donc se protéger en conséquence et choisir la mutuelle la plus adaptée à notre nouveau statut. Si vous venez de passer indépendant, voici les reflexions qui m’ont guidées pour choisir ma mutelle quand je suis moi même devenu freelance.

Freelance ou pas, définissez vos priorités

Le premier axe de votre réflexion doit être la même que celle de n’importe quelle personne sensée. Demandez-vous de quoi vous avez besoin, quels sont les maux récurrents dont vous souffrez et quelle part du risque vous êtes prêts à assumer seul. Quand on est jeune, on a en théorie intérêt à s’autoassurer car nos dépenses de santé sont très faibles. On reviendra plus tard si le coût d’une mutuelle mais si vous allez chez le médecin 2 fois par an votre mutuelle vous coûtera plus cher que ce qu’elle vous remboursera. La priorité, selon moi, est de s’assurer contre les gros risques type maladie grave, hospitalisation, etc… Vous verrez vite que vous aurez intérêt à coupler votre mutuelle d’un contrat prévoyance vous convrant contre les pertes d’activité liées aux maladies, accidents et hospitalisation. Au delà de ça, réflechissez à vos besoins en dentaire, optique et éventuellement en audition pour que votre assureur ou votre mutuelle soit en mesure d’élaborer pour vous un contrat sur mesure.

Chez qui souscrire à sa mutuelle freelance ?

Des assureurs / mutuelles se sont spécialisés dans les indépendants. Dans certains cas très précis ça peut se justifier mais dans l’informatique il n’y a rien qui vous différencie d’un client lambda, aller chez des assureurs peu connus et qui ne sont pas forcément les mieux disant en matière de tarifs n’est pas forcément une bonne idée. A titre personnel je suis passé par mon assureur Axa qui m’a construit le contrat dont j’avais besoin pour environ 30€ TTC par mois. J’imagine que votre assureur personnel, si vous avez des bons liens avec lui, pourra vous faire le même contrat. En tant qu’indépendant vous aurez exactement les mêmes maladies qu’en tant que salarié, cherchez donc d’abord l’interlocuteur de confiance et la structure assurantielle rassurante.

Comment déduire ses cotisations de mutuelle ?

Les cotisations de votre mutuelle ou assurance santé peuvent être déduits en totalité de votre résultat en vertu de la loi Madelin. On peut considérer comme curieux que la cotisation soit déductible et les remboursements non imposés mais c’est comme ça et vous avez tout intérêt à en profiter ! Vous pouvez par exemple passer votre compagne et vos enfants sur votre mutuelle et déduire l’ensemble des cotisations de votre résultat, c’est intéressant si votre conjoint n’est pas déjà couvert par un contrat d’assurance. Attention quand même, le fait que ce soit déductible ne doit pas vous pousser à vous surassurer, l’argent que vous déduirez sera quand même de l’argent que vous paierez et dont vous ne pourrez pas disposer librement, restez donc raisonnable.

Pensez à la prévoyance pour couvrir les gros risques

Si la mutuelle va rembourser vos dépenses directes en matière de santé, elle ne vous couvrira pas contre la perte de revenus. En freelance vous ne disposez pas de droits au chômage et si vous ne pouvez plus vous déplacer chez votre client vous perdrez tous vos revenus. Pensez donc à demander un contrat prévoyance à votre assureur, il vous couvrira contre les absences causées par des maladie, accident et hospitalisation. Suivant le niveau d’indemnité compensatoire que vous chercherez, la cotisation sera plus ou moins lourde mais c’est une sécurité indispensable. A titre personnel, toujours chez Axa, je paye 540€ par an pour un capital décès de 100k€ et des indemnités de 154€ par jour non travaillés pour cause de maladie / accident / hospitalisation. Suivant que vous choisissez de déduire ou non la cotisation, ces indemnités seront imposées ou non sur le revenu. Avant même votre mutuelle, c’est sans doute par ce contrat que vous devez commencer à construire votre protection sociale de freelance.

 

Comment bénéficier d’une mutuelle de qualité lorsqu’on est indépendant ?

Quand vous exercez votre activité en tant qu’indépendant, il est important que vous soyez bien couvert au niveau de votre couverture santé. Pour ce faire, vous devrez trouver une mutuelle qui puisse correspondre à vos besoins. Vous devrez aussi faire le nécessaire pour être couvert si vous ne pouvez plus travailler. Contrairement aux salariés, vous ne pourrez pas profiter des mêmes droits. Pour autant, il existe une structure qui peut vous permettre de continuer vos missions en tant qu’indépendant, tout en profitant d’une couverture sociale complète. Ainsi, si vous souhaitez trouver une mutuelle au meilleur prix, il est important que vous sachiez que le portage vous permet de profiter d’une mutuelle à tarif négocié. En plus de cet avantage sur la mutuelle, le portage salarial permet d’avoir une couverture sociale optimale. Vous pourrez bénéficier d’une couverture sociale, du droit à la retraite ou aux chômages, mais aussi tous les droits dont vous pourrez bénéficier à l’assurance maladie. Si vous décidez de passer le pas et vous tourner vers le portage salarial, vous n’aurez plus peur de ne plus avoir de revenus et vous éviterez de vous faire un sang d’encre pour votre retraite.

Freelance ou CDD ? Quelle différence ?

freelance cdd différences

Vu de loin, prendre une mission en freelance et en CDD peut sembler très similaire. Il est d’ailleurs fréquent que des grands groupes ou des PME trouvent des freelances sur des sites spécialisés et leur proposent, suite à l’entretien, une mission en CDD. Quand on débute, on peut être tenté d’accepter mais attention, une mission en freelance ou en CDD ce n’est pas la même chose.

Quelles différences entre une mission en Freelance et un CDD ?

Une mission en freelance est en général facturée à la journée travaillée suivant un TJM (taux journalier moyen) fixé à l’avance. Dans l’informatique, vous toucherez à partir de 400€ par jour travaillé et vous enverrez votre facture en fin de mois. Pour 20 jours à 400€ vous enverrez donc une facture de 8000€ hors taxe. Sur ce montant vous devrez payer vos charges (PC, charges sociales…) et pourrez garder le reste pour vous.

En CDD, vous touchez un salaire négocié à l’entretien. Ce salaire sera net et vous n’aurez que votre impôt sur le revenu à payer avec le net que vous toucherez. Vous aurez droit à des congés payés et à une prime de précarité à la fin de votre contrat.

Les 2 statuts ont leurs avantages et leurs inconvénients et vous devez bien réfléchir avant d’accepter de changer de type de contrat.

Les avantages du statut de freelance

En Freelance, comme le nom l’indique, vous serez libre. Vous commencez et arrêtez votre mission quand vous voulez et il n’y aura pas de lien hierarchique entre vous et votre client. Votre rémunération sera bien plus élevée et vous pourrez déduire de nombreuses charges que vous auriez eu de toute façon (téléphone, repas, PC perso…). Posséder le statut de freelance vous rendra de fait disponible à de très nombreuses missions puisque la majorité des missions sont réservés aux indépendants plutôt qu’aux CDD.

Les avantages du statut de CDD

Le CDD est un contrat très protecteur. Une fois la durée définie et la très courte période d’essai validée, vous êtes invirable. A l’issue de votre contrat vous avez le droit au chômage et une prime de précarité vous est versée en fin de mission. Mais les employeurs tiennent souvent compte de cette prime pour fixer votre salaire mensuel. Ils tiennent aussi compte de vos congés payés et la rémunération versée plafonne vite. Le CDD peut être renouvelé une fois et ne peut aller au delà d’un an et demi en tout. Si vous voulez que votre mission dure plus d’un an et demi vous devrez respecter un délai de carence, les entreprises n’ayant pas le droit d’embaucher des CDD pour exercer des missions pérennes.

CDD ou Freelance – Que choisir ?

Si vous êtes dans l’esprit d’un saisonnier qui veut travailler 6 mois pour payer ses vacances et renouveller ses droits au chômage, le CDD est fait pour vous. Si vous voulez vous bâtir une carrière, alors il n’y a pas photo, vous devez choisir le freelance. Quand vous prenez un CDD, vous perdez en crédibilité face à vos futurs clients qui ne vous voient plus comme un indépendant chef d’entreprise mais comme un précaire. Vous perdez aussi en crédibilité face à votre banque qui ne voit pas d’argent sur votre bilan et qui ne vous prêtera rien tant que vous aurez ce statut. Sur du long terme, vous ne devez donc pas penser CDD sauf urgence financière absolue. Seul un statut d’indépendant vous permettra de vous bâtir un historique financier et fiscal, ne renoncez pas à votre patrimoine futur juste parce qu’un client ne souhaite pas vous payer à votre juste valeur.

Comment devenir Freelance ?

comment devenir freelance

Passer du statut de salarié à celui de freelance est une bonne façon de gagner en indépendance et en pouvoir d’achat mais il faut faire les choses dans l’ordre. Si vous vous demandez comment devenir freelance, voici quelques étapes importantes qui vous mèneront vers votre nouvelle vie.

Evaluez la valeur de votre métier

Dans l’informatique, la grande majorité des métiers sont en pénurie et donc très demandés. Si vous exercez les métiers de développement ou de gestion de projet et que vous êtes à jour dans les technologies et les méthodologies que vous utilisez, vous n’avez a priori rien à craindre. Ce qu’il faut étudier c’est combien vos compétences se vendent sur le marché. Vous pouvez obtenir cette information en vous rendant sur les sites qui publient des annonces pour freelance ou en demandant votre TJM sur la mission sur laquelle vous travaillez en ce moment (ou sur votre dernière mission si vous êtes en intercontrat). Cette info va vous servir à deviner combien vous pouvez espérer gagner en freelance et à voir si le gap est suffisamment grand pour justifier un changement de statut.

Etudiez le statut le plus adapté

Selon votre métier et vos attentes en termes de rémunération, le statut à choisir diffèrera. Vous pouvez vous documenter en ligne mais les infos ne sont pas toujours à jour et fiable. De mon côé je me suis fait accompagner à la fois pour le choix du statut et pour les déclarations administratives (j’en parle ici). Se faire accompagner c’est l’assurance de pouvoir optimiser votre rémunération et vos fiscalité tout en limitant la pénibilité de l’administratif.

Soignez votre sortie

Si vous êtes salarié en SSII, vous devez soigner votre sortie et surtout partir en bon termes. Même si vous êtes mécontent, vous n’avez aucun intérêt à partir au clash. Partir en bon terme vous permettra de continuer à entretenir un lien avec les équipes commerciales qui pourront vous apporter des affaires quand vous serez freelance et vous pourrez négocier une rupture conventionnelle. La rupture conventionnelle va vous permettre de toucher le chômage et des aides telles que l’ACRE et donc de lancer votre activité de freelance sans risque.

Cherchez vos premiers clients

Une fois votre statut déposé et votre contrat de salarié terminé (ou même avant), inscrivez-vous sur tous les sites d’emploi utilisés par les SSII et les grandes entreprises. Hopwork, Cadremploi, Monster… Inondez les sites avec vos CV et indiquez partout que vous êtes freelance et disponible. Pareil pour les réseaux sociaux professionnels tels que linkedin ou viadeo. En moins de 2 jours vous devriez disposer d’une dizaine de contact et vous rapprocher de votre première mission comme freelance. Ne vous jetez pas sur la première mission venue, choisissez la bien car vous allez rapidement avoir plusieurs offres et parce qu’elle conditionnera votre premier ressenti sur votre nouvelle situation d’indépendant.

Comment devenir freelance en 3 points

  1. Faîtes vous accompagner pour ne pas faire d’erreurs aux conséquences lourdes
  2. Partez en bon terme avec votre SSII
  3. Choisissez bien votre première mission sans vous précipiter

Freelance ou salarié en SSII – Le comparatif

freelance salarié ssii comparatif

Il est très rare qu’un développeur ou consultant démarre sa carrière en freelance. Il passe en général par une SSII avant de se poser la question de l’indépendance. Si vous vous êtes en train d’hésiter à franchir le pas et à devenir freelance, voici le comparatif des situations de freelance et de salarié en SSII.

Salaires et revenus

La question des salaires est souvent celle qui déclenche l’envie de devenir freelance. Quand on est salarié en SSII, on sait combien on est facturé, on sait combien on est payé et on peut facilement calculer le delta. Attention quand même aux raccourcis, vous gagnerez bien plus en freelance qu’en salarié mais peut être pas dans les proportions que vous imaginez. En tant que salarié, vous touchez toujours le même salaire que vous soyez facturé ou pas. En freelance, vous gagnez plus mais pas de mission = pas de salaire. Et vous paierez vous même votre protection sociale. Si on compte 200 jours facturés dans l’année, ce qui vous laisse 5 semaines de congés et 3 semaines d’intercontrat, vous allez tourner à environ (400€ x 200 jours) * 60% (une fois les charges retirées) ce qui vous donnera 48K€ net soit 4000€ net par mois. Si vous salaire en SSII est inférieur à 4000€ net vous allez donc gagner plus en indépendant.

Sécurité et qualité de vie

En termes de sécurité, le statut de salarié est plus stable que celui de freelance. Les banques vous prêteront plus facilement et votre conjoint sera plus calme quand vous lui parlerez de vos évolutions de carrière. Vous aurez aussi droit au chômage alors que ce ne sera pas le cas en freelance. En revanche, vous serez dépendant du bon vouloir de votre patron, pourrez avoir à faire votre intercontrat au siège à répondre à des appels d’offres et ça en saoule plus d’un. En freelance vous disposez d’autant de jours de congés que vous voulez, vous les posez comme bon vous semble et choisissez plus facilement le lieu de votre mission. Les 2 statuts ont des avantages et des faiblesses différents, à vous de voir où se trouvent vos priorités.

Administratif

Sur ce point, il n’y a pas photo, le statut de salarié est bien plus reposant. Si remplir vos CRA vous fatigue, le statut de freelance n’est peut être pas fait pour vous. Entre les déclarations fiscales, sociales, les factures à envoyer, la comptabilité à tenir… il y a pas mal de contraintes. Le positif c’est que vous faites ça pour vous et c’est donc bien plus motivant. Et puis dans votre compta vous pouvez mettre des frais personnels ça donne du baume au coeur 🙂 Mais il est préférable de ne pas souffrir de phobie administrative quand on passe à son compte !

Développement personnel

Pour finir, parlons de nous. On le sait, les SSII traitent mal leurs consultants. Les formations sont baclées, les congés sont posés à notre place, les missions sont forcées… En étant votre propre patron vous pourrez développer vos compétences, choisir vos clients, poser vos congés quand vous voulez… et vous n’aurez pas à craindre les coups de fils de commerciaux mal intentionnés. Vous l’aurez compris, on préfère de loin notre vie d’indépendant à notre vie de salarié, ça ne convient pas à tout le monde et ça demande des efforts au démarrage mais une fois lancé vous allez considérablement améliorer votre vie.

Comment trouver des missions quand on est freelance ?

comment trouver mission freelance

La recherche de mission est l’un des aspects qui angoissent les développeurs qui envisagent de devenir indépendant. En SSII (ou ESN selon la nouvelle appelation), mission ou pas, le salaire tombe quoi qu’il arrive. Quand on est à son compte, on ne sait pas par où commencer et ça peut donner le vertige. Pourtant, de nombreux services se sont créés pour faciliter la mise en relation entre clients et freelance et vous allez voir que, quel que soit votre statut, les sociétés de service ne vous oublieront pas.

Les freelances intéressent aussi les sociétés de service

On parle de vertige car se retrouver seul face à la recherche de mission peut s’apparenter à un grand saut dans le vide. Pourtant, devenir freelance n’est pas synonyme de solitude. Vous allez travailler dans un ecosystème que vous connaissez et dans lequel de nombreux acteurs auront des intérêts convergeant avec les vôtres. Vos amis les commerciaux de SSII reçoivent en permanence des appels d’offres émanant de grosses entreprises et n’ont pas forcément les ressources qu’il faut disponibles en interne et en intercontrat. Dans ces cas là, ils se tournent vers les freelances ou les chômeurs pour des disponibilité en express. Si vous voulez vous faire connaître des SSII, les meilleurs sites à utiliser sont les sites de recherche d’emploi au premier rang desquels se trouvent Monster.fr puis Cadremploi et l’APEC. Dans votre titre de CV ou dans l’intitulé de votre profil indiquez votre statut de freelance ainsi que votre disponibilité immédiate et vous recevrez immédiatement une demi douzaine de coups de téléphone. Nous verrons en fin d’article que leur apport d’affaire sera évidemment payant mais ils vont vous mettre en relation avec des clients inaccessibles aux freelance pour cause de référencement et seront donc incontournables si vous voulez accéder aux grands comptes.

Les nouvelles plateformes pensées pour les freelances

Un peu sur le même modèle que les monster et cadremploi, des plateformes spécialisées dans l’économie des indépendants se sont montées et mettent en relation des clients finaux avec des indépendants. Sur des sites tels qu’Hopwork ou Missioneo vous pourrez créer votre profil et vous faire connaître d’entreprises intéressées par vos compétences. Sur Hopwork, les sociétés de service sont en théorie interdites. En réalité elles trouvent toujours le moyen de se créer des comptes et pourront vous contacter sans passer par le site. La plus value d’Hopwork c’est de sécuriser les paiements, le client devant provisionner le montant de la mission via hopwork qui vous versera ensuite l’argent à la fin de la mission. Ce service ayant un coût, les clients vous proposeront souvent de passer en direct avec eux, à vous de voir si vous voulez prendre le risque d’un impayé pour gagner un peu plus. Sachez également qu’Hopwork vous assure en responsabilité civile pendant le temps de votre mission si vous passez par eux.

Combien coûtent ces systèmes de mise en relation ?

En général, vous devrez laisser entre 10 et 15% de votre facturation à votre apporteur d’affaires, qu’il s’agisse d’une SSII ou d’Hopwork. Certains intermédiaires préfèrent demander un forfait, 100€ par jour par exemple, pour vous obtenir une mission. Dans ces cas là, que vous facturiez 400€ ou 800€ leurs services vous coûteront le même prix. Quand vous fixerez votre tarif vous devrez donc intégrer ce coût pour être sûr de gagner correctement votre vie.